Le cabinet d’arts graphiques du LAAC présentera jusqu'au 6 juin 2021, l’œuvre de Simone Boisecq à partir d’un corpus de dessins tardifs, réalisés dans les années 1970 à 2010.
L’œuvre de Simone Boisecq tient une place à part dans la collection du LAAC, avec une première acquisition du vivant de l’artiste, en 2004. La collection est complétée par une acquisition et un don des héritières en 2020 d’un ensemble de sculptures et de dessins comprenant notamment le Grand Veilleur qui trouvera une place permanente dans le jardin des sculptures en 2021.
Importante représentante de la sculpture monumentale abstraite d’après-guerre, Simone Boisecq s’est distinguée par sa recherche de formes essentielles autour des motifs de l’arbre, de la ville ou de l’humain.
Elle a parallèlement toujours pratiqué le dessin, plus intensément encore à la fin de sa vie, sans qu’il précède la réalisation de ses sculptures. En effet, une première série, qu’elle nomme « rêveries des possibles », rassemble des compositions d’imagination. Une seconde, « présentation des possibles », met en scène ses propres sculptures dans des paysages inventés, comme une nouvelle germination, une mise en abîme, une relecture de sa propre pratique sculpturale.
Grâce à la mise en regard des dessins avec plusieurs des sculptures conservées au LAAC et dans les collections de musées des Hauts-de-France, l’exposition évoquera le rôle singulier du dessin dans le processus de création de l’artiste, dans l’avènement de la forme et de l’idée, ainsi que la manière dont Simone Boisecq a reconsidéré à travers ce médium ses propres œuvres comme des êtres dotés d’une présence et d’énergie intérieure.
Exposés en deux volets (du fait de la fragilité du médium), plusieurs ensembles thématiques, emblématiques de sa pratique, seront ainsi mis en avant : les soleils, les figures, les arbres et forêts, ainsi que les architectures.